Conseil des Droits de Homme des Nations Unies : vote en faveur de plus de justice pour les victimes palestiniennes
Durant les derniers jours de sa session annuelle à Genève, le Conseil des Droits de l'Homme des Nations unies a adopté la résolution (A/HRC/46/L.31) intitulée "Situation des droits de l'homme dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et obligation de garantir les principes de responsabilité et de justice" (voir le texte intégral en français et texte en anglais).
Comme a son habitude, Israël, ainsi que son fidèle allié américain, ont déployé d'intenses efforts diplomatiques pendant les semaines antérieures au vote, afin d´essayer d'obtenir un résultat plus favorable parmi les 47 Etats Membres du Conseil (voir composition actuelle).
La résolution a été adoptée par 32 voix pour, 6 contre et 8 abstentions : un État du Moyen Orient et membre du Conseil des Droits de l'Homme particulièrement observé, Bahreïn, a choisi de ne pas participer au vote (absence de son délégué au moment du vote, ou encore "No Show").
Cette année 2021, Israël n'a pu compter que sur les voix de l'Autriche, de la Bulgarie, du Brésil, du Cameroun, du Malawi et du Togo (qui ont voté contre le texte) comme le montre le tableau concernant les votes recueillis ci-dessous :
Pour ce qui concerne les Etats d´Amérique latine et des Caraïbes, à l'exception du Brésil qui a voté contre, les autres États de la région ont voté en faveur de la résolution (Argentine, Bolivie, Cuba, Mexique, Uruguay et Venezuela), les Bahamas ayant choisi de s'abstenir (tout comme les Philippines, l'Inde, les Iles Marshall, le Népal, le Royaume-Uni, la République Tchèque et l'Ukraine).
Contrairement aux autres années, ce vote du 23 mars 2021 au sein de la plus haute instance des droits de l'homme des Nations Unies revêt une importance particulière pour la Palestine, les victimes et les organisations palestiniennes qui réclament depuis longtemps que justice soit rendue face aux exactions israéliennes de toute sorte commises sur le territoire palestinien : en effet, le 5 février dernier, la Chambre préliminaire de la Cour Pénale Internationale (CPI) a décidé que la CPI est pleinement compétente pour examiner ce qui s'est passé dans tous les territoires palestiniens, sans aucune exception (voir à ce sujet notre brève note intitulée : "Palestine / Cour Pénale Internationale (CPI) : brèves remarques à propos de l´attitude d´Israël contre la décision de la Chambre préliminaire du 5 février 2021", disponible ici).